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jeudi 24 novembre 2016

Le portage Salarial... Acte 3 !











Hello les zami(e)s :)

oui... de retour pour une nouvelle séance d'explications concernant le portage... eh oui... il y a tellement de choses à dire sur ce sujet !!
Et puis... un peu de lecture pour le we qui approche... histoire de vous faire cogiter (cogito, cogitas, cogitarum...oulah... c'est loin...) !

So...
j'en étais au régime social auquel appartient le salarié porté...

Une question que je me suis posé immédiatement en réfléchissant à mon futur statut à l'époque de mon évolution vers le portage... : M'est-il possible de cumuler les statuts ?

 

Alors... pour être précis et exhaustif :
Vous êtes salarié, chômeur, fonctionnaire ou retraité… Avez-vous le droit de profiter du  portage salarial en plus de votre statut actuel ?

Plusieurs cas se présentent :


1. "Salarié" + "Porté" --> Possible... mais...

Vous êtes déjà salarié à temps plein ou partiel ? Rien ne vous empêche de recourir en plus au portage salarial. Cependant, même si votre contrat de travail ne prévoit pas de clause d’exclusivité (ou de non-concurrence), vous avez une obligation de loyauté envers votre employeur. Ainsi, un formateur en management ne pourra pas dispenser à titre personnel des cours auprès des mêmes clients !
Autre limite : vous devez respecter la durée maximale légale de travail (10 heures par jour et 48 heures par semaine). Mais votre société de portage veillera à ce que vous restiez dans les clous, quitte à lisser vos revenus ou à vous verser le surplus sous forme de prime.


2. Retraité + "porté" --> Possible

Si comme 91 % des Français vous avez pris votre retraite à taux plein, vous pouvez devenir salarié porté et cumuler vos revenus sans aucune limite ! Vous recevrez un bulletin de pension (pour la retraite) et un bulletin de salaire (pour l’activité portée). Et, bien entendu, les sommes qui vont avec ! Si vous êtes parti avec une retraite à taux partiel, vous pouvez également  bénéficier d’un cumul mais il est limité : le plafond correspond à 1,6 fois le Smic (soit 2 332,03 € en 2015) ou au montant de votre dernier salaire s’il est plus favorable. Si vos deux revenus (retraite et salaire) le dépassent, votre pension sera réduite d’autant.


3. Chômeur + "Porté" --> Possible

Vous pouvez cumuler vos indemnités de chômage avec vos revenus de porté, et ce, dans les mêmes conditions que n’importe quel demandeur d’emploi qui retrouve un job lui procurant un revenu inférieur à son emploi précédent. Quand vous réalisez une mission en portage salarial, vos allocations sont réduites. Mais la part « non consommée » n’est pas perdue. Elle est simplement reportée. Ce qui revient à rallonger la durée de votre indemnisation. Bonus : une fois cette dernière arrivée à terme, vos mois de mission en portage vous donnent droit à de nouvelles indemnisations ! Vos indemnités chômage sont ainsi « rechargées ».


4. Fonctionnaires + "Porté" --> Possible mais...

Fonctionnaires, vous pouvez exercer toutes sortes d’expertises auprès de clients privés, telle la formation professionnelle ou l’enseignement. Il faut juste vous interdire certaines activités pour des raisons évidentes de conflit d’intérêt : par exemple, vous ne pouvez pas conseiller une société en quête de l’obtention d’un marché public si vous êtes partie prenante ! Si vous travaillez plus de 24 heures 30 par semaine pour l’Etat, vous devez adresser une « demande
d’autorisation de cumul d’activités à titre accessoire » à votre administration. Les agents travaillant moins de temps doivent simplement informer leur administration.



5. Auto-entrepreneur + "Porté" --> Possible

Vous avez une activité de prestation de services en auto-entreprise ? Le cumul peut vous permettre de gérer un éventuel dépassement de votre chiffre d’affaires plafonné à 32 900 €.
Vous êtes spécialisé dans la vente de marchandises ? Là encore, vous pouvez, via le portage, diversifier vos activités vers les prestations de services sans risquer de dépasser le plafond de chiffre d’affaires. En outre, le panachage entre les deux formes d’activité vous permettra de profiter des faibles charges liées à l’auto-entreprenariat tout en assurant vos arrières grâce à
l’assurance-chômage accessible via le portage salarial.



6. Etudiant + "Porté" --> Possible

Vous êtes étudiant ? Vous pouvez créer une activité indépendante sans vous soucier des démarches administratives et en accord avec votre emploi du temps. Même si vous êtes âgé de 16 à 18 ans, vous pouvez percevoir des salaires de cette manière : certaines sociétés vous accueilleront, sous réserve bien entendu que vous puissiez justifier de l’accord de vos parents. Cerise sur le gâteau : les étudiants de moins de 26 ans peuvent déduire de leurs revenus annuels la somme forfaitaire de 4 372 €, ce qui allégera leur impôt (ou ceux des parents lorsqu’ils sont fiscalement rattachés).

Et après cela ? Eh bien... vous devez certainement vous demander ce que vous devriez pouvoir vous fixer comme tarif journalier... menant à votre salaire ! Non ?
En ce qui me concerne, je me suis posé la question immédiatement... vénal...  ? naaann... :)
Mais le calcul est important ! Donc...

Comment fixer le prix de vos prestations ?

En portage salarial, il vous revient de fixer le niveau de votre rémunération. Comment taper juste ?
Vous rêvez de travailler en indépendant tout en bénéficiant du statut de salarié porté, mais vous n’avez pas une perception claire du prix à demander à vos futurs clients.
L’exercice n'est pas forcément aisé : il faut, à la fois ne pas être trop onéreux pour ne pas faire fuir le (possible) client, et en même temps demander suffisamment pour dégager un revenu net convenable. Or, si votre expérience professionnelle se limite à une succession de contrats salariés, vous n’avez jamais réellement eu à vous poser cette question. Pourquoi ? C'est évident non ?
D’abord parce que les salariés négocient généralement un salaire brut – voire net –, lequel n’inclut pas toutes les charges. Ensuite parce que le patron a toujours la main quand il s’agit de fixer une rémunération. Ici, vous êtes seul, à la fois salarié et véritable patron. Si la négociation va en être grandement simplifiée, il faut rester réaliste puisque de vos revenus dépendent directement les prix de vente de vos prestations (et vice versa).

QU’EST-CE QU’UN SALAIRE ?
Pour fixer vos tarifs, vous devez bien maîtriser la composition d’un salaire et son véritable coût.
La plupart des employés ne se préoccupent en effet que de ce qu’ils touchent en fin de mois, c’est-à-dire du « net à payer ».

Vous ne pouvez évidemment pas vous baser sur ce montant pour estimer vos prix de vente puisque, par définition, ce salaire net est… net de charges.
Alors, sur quoi vous baser ? Le calcul des cotisations découle du « salaire brut », dont le montant mensuel figure sur la première ligne du bulletin de salaire. Est-ce à partir de ce montant-là que vous devez établir vos tarifs de portés ? Non plus !


LE VRAI COÛT DU TRAVAIL…
Pourquoi ? Parce que le salaire brut cache un piège : il n’intègre qu’une partie des cotisations, celles du salarié, soit environ 22 % destinés à financer votre protection sociale (retraite, chômage, Sécu, etc.).
Pour simplifier, sur 1 000 € de salaire brut, vous touchez 780 € de revenu net, après déduction de 220 € de cotisations salariales. Mais votre travail coûte en fait bien plus cher à votre employeur, donc à l’employeur – de fait – que vous serez vous-même (et de vous-même) une fois porté ! Vous suivez ?
Le patron (donc vous) finance également la protection sociale de son salarié (donc vous) selon une répartition établie par la loi. Et pas qu’un peu : cette charge correspond en moyenne à environ 45 % du salaire brut (en sus des 22 %). Toujours pour 1 000 €, il cotise à hauteur de
450 € de son côté, pour le compte de son salarié. Autrement dit, pour votre boss – donc pour vous ! –, votre collaboration génère un coût total réel de 1 450 € (780 € de salaire net + 220 € de cotisations salariales + 450 € de cotisations patronales).


PRÉVOYEZ 46 % DE CHARGES…
Si l’on raisonne autrement, on constate que les 670 € (220 + 450) de charges représentent
ici 46 % des 1 450 € consacrés au salaire entier. On parle alors de « coût global salarié ».  Mais, au fait, en quoi tous ces calculs vous concernent-ils en tant que salarié porté ? Rappelez-vous qu’il va falloir facturer vos prestations à vos clients en tenant compte de l’ensemble des charges sociales (salariales et patronales) à acquitter. Sinon, vous allez déchanter en recevant votre première paye ! Autrement dit, si vous souhaitez recevoir un salaire net de 780 €, il vous faudra, toutes choses égales par ailleurs, tenir compte du poids de toutes ces cotisations. Mais pas seulement…


… ET LA COMMISSION DE LA SOCIÉTÉ DE PORTAGE
En effet, comme vous êtes un salarié porté, il faut bien payer le service rendu par cette société intermédiaire. Cette dernière vous fournit un ensemble de prestations dont l’établissement de votre bulletin de paie qui vous importe tant. Mais pas seulement… Elle va également établir votre contrat de portage, les contrats de prestation avec vos clients, elle va émettre les factures, encaisser les sous de vos clients, effectuer les versements aux organismes sociaux,
vous couvrir en responsabilité civile et professionnelle, etc. Bref, en contrepartie de ces services rendus, la société de portage va se rémunérer en prélevant une commission, exprimée en pourcentage, sur votre chiffre d’affaires.

En la matière, les pratiques varient d’une société à l’autre et les services rendus. Cette commission varie dans une fourchette allant de 3 à 15 %. Toutefois, un taux de 8 % est généralement considéré comme raisonnable tant pour le porté que pour la société de portage. Mais comment allez-vous l’intégrer dans votre prix de base ? Il vous suffit d’appliquer une formule magique. En conservant l’exemple précédent (vous souhaitez toucher 780 € pour une prestation), vous devrez fixer votre tarif de base à 1 570 € afin de prévoir les coûts de toutes les cotisations sociales (valables pour tous les salariés) et de cette commission. Vous constatez au passage que pour 1 570 € de facturations hors taxes, il vous en restera un peu moins de la moitié (49,68 % exactement) une fois toutes les charges sociales et la commission de portage payées. De là à conclure qu’il suffit de doubler la rémunération nette désirée pour estimer à quelques euros près le montant à facturer, il n’y a qu’un pas que vous pouvez presque franchir…

ET LE PRIX DE LA JOURNÉE ?
A ce stade, vous êtes en mesure de déterminer vos prétentions minimales journalières ! Pas question pour vous de bosser au-dessous de ce tarif. Toutefois, vous n’êtes pas certain de travailler tous les jours. Vous souhaitez sans doute pouvoir prendre des congés. Et il vous faut aussi consacrer du temps à la prospection de clientèle. D’où l’intérêt pour vous de déterminer un prix de journée qui en tienne compte. Pour cela, vous pouvez utiliser une méthode très simple qui consiste à diviser votre chiffre d’affaires hors taxes annuel par le nombre de jours où vous serez en mission dans l’année. Si vous décomptez les week-ends (104 jours), les jours fériés (8 jours), les congés payés (25 jours ouvrés) et, par exemple, 45 jours de prospection de clientèle, vous serez à 183 jours au travail.
Imaginez maintenant que vous tabliez sur un salaire brut de 3 000 € nets mensuels. Cela correspond à un chiffre d’affaires annuel de 72 463 €  (charges patronales et commission de société de portage incluses). Votre prix de journée plancher s’élèvera donc à 396 € hors taxe (72 463 ÷ 183). Si vous ne vous y tenez pas mordicus, vous gagnez fatalement moins de 3 000 € par mois.


Est-ce que ceci est toujours aussi clair ?
Oui... je sais... il y a beaucoup d'infos... les données que je vous fournie ici sont justes à cet instant (je rappelle que nous sommes en novembre... 2016...!). Du coup... est-ce que cela vous suffit ? de mon point de vue... oui... mais je continuerai demain !! Si si !! promis... et l'on recommencera avec une belle formule !
D'ici là...
Je vous souhaite une excellent journée à toutes et tous !!!
Bises !!

J. Parker


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